À la rencontre de Mika Biermann
Si Mika Biermann a choisi l’écriture, il n’a cependant jamais cessé de côtoyer la peinture puisqu’il est aussi assistant de conservation dans un musée. Lors de cette causerie, il éclaire ce qui relie littérature et peinture avec la complicité du groupe de lecture à haute voix des Nouvelles Hybrides.
Les philosophes disent que c’est le langage qui fait la pensée. Sans mots, pas d’idée claire. Et si cette idée reçue était fausse ? Et si le contraire était vrai ? Imaginons que sous la glace de la pensée s’étend un lac d’images…Un auteur doit forcément s’interroger sur la relation entre mots et images. Un auteur qui parle d’images le doit davantage. Lorsque le narrateur de La Recherche de Marcel Proust trempe sa madeleine dans le thé, ce n’est pas une réflexion sur la teneur en sucre d’une pâtisserie traditionnelle qui est déclenchée chez le lecteur. Je propose une approche ludique de la question, en tant que peintre et écrivain : est-ce qu’on peut taper à la machine en tenant un pinceau ? Est-ce qu’on peut écrire ciel en peignant un nuage ? Voyez-vous ce que je veux dire ? M. Biermann