Au cours de la Révolution française, les biens du clergé sont mis à la disposition de la Nation. Le couvent des Carmes, comme de nombreux autres édifices religieux, est confisqué, inventorié et vendu aux enchères en 1791. Plusieurs propriétaires successifs achètent et occupent les lieux. En 1860, Joseph Angelvin marchand de grain à Marseille, rachète à son tour l’église et ses bâtiments adjacents. Sans doute par soucis de rentabilité, le nouveau propriétaire loue l'église à deux jeunes gens, Louis Reynaut et Jules Terris, directeurs d'une troupe de théâtre, qui souhaitent donner des représentations à Pertuis. L'église change alors radicalement de vocation. Place aux « Folies Pertuisiennes ». De 1860 à 1868, il accueillera plusieurs troupes itinérantes pour un public de 600 à 800 personnes. A la fermeture du théâtre, le site change encore de main : à un négociant de Rians, à un juge de Brignoles...